Le 11 octobre etait la date d’ouverture de la chasse aux niches fiscales, SUD éducation 35 manifestait devant ACADOMIA, l’officine privée de « cours du soir » fiancé largement par les réductions d’impots de ceux qui en payent.
Sud Education en action contre la niche fiscale Acadomia
Le syndicat Sud Education d’Ille-et-Vilaine a organisé le mardi 11 octobre 2011 une action visant l’entreprise Acadomia à Rennes qui prospère sur l’angoisse des parents et sur le pillage des fonds publics. Car pendant que l’Etat Sarkoziste coupe les vivres à l’Education nationale, y détruit 70 000 emplois en cinq ans, les actionnaires d’Acadomia se repaissent des aides de l’Etat qui a dépensé sans compter pour favoriser le marché du soutien scolaire.
Première faveur de l’Etat, l’exonération fiscale, permet au client de soustraire de ses impôts 50% des sommes versées ; puis, vient en 2007, la création d’un crédit d’impôt équivalent pour les familles non imposables ; le CESU (chèque-emploi service universel), ensuite, donne la possibilité de faire financer une partie des cours par son entreprise ; enfin, le plan Borloo sur les services à la personne qui permet d’intégrer le soutien scolaire dans des « packages » de prestataires. La Poste propose ainsi dans son offre « Génius » des cours particuliers en partenariat avec Acadomia.
Mises bout à bout ces mesures représentent un manque à gagner gigantesque pour l’Etat sur un marché de 2,5 milliards d’euros, marché français du soutien scolaire qui est devenu le plus important d’Europe. Avec la complicité de l’Etat néo-libéral, les grands groupes du secteur accumulent les profits et connaissent une expansion fulgurante. En 10 ans, Acadomia, le leader du marché, a multiplié par 10 son chiffre d’affaires !
Pour Sud Education, il faut faire la lumière sur cette « éducation de l’ombre » qui se nourrit des coups portés contre l’école publique et qui exacerbe les inégalités sociales.
Fermons les niches fiscales qui ruinent le service public d’éducation ! L’argent public pour les écoles publiques