Notre petit bulletin d’infos, au menu :
A partir du 28 mars 2011, 90 titulaires deuxième année (T2) de l’académie travaillant dans le primaire, devront accueillir pour 3 semaines dans leur classe un-e stagiaire M2 (c’est-à-dire un étudiant). Le stage se déroule comme suit :
- Le premier jour, le/la stagiaire M2 observe le/la T2dans la classe ;
- Les mardi, jeudi et vendredi, il/elle prend la classe, avec le T2 en observateur (le M2 n’est donc pas payé cette semaine-là car c’est le T2 qui a encore la responsabilité de la classe bien que ce soit le M2 qui ait la responsabilité des enseignements) ;
- Les deux semaines suivantes, le M2 prend en charge la classe seul (le T2 part en formation à l’IUFM).
Initialement, il était prévu que les trois semaines de stage du M2 soient rémunérées ; pour réaliser quelques économies supplémentaires, l’inspection académique a donc sorti sa dernière trouvaille : transformer la première semaine en stage d’observation non rémunéré en demandant aux enseignants en deuxième année de titularisation – les T2 – d’accepter d’exercer cette mission temporaire de « maître d’accueil » des étudiants sans formation et sans assurance d’être titularisés.
Ainsi, s’affirment toujours plus clairement les visées de la masterisation de la formation : détruire la formation des enseignants – et donc leur capacité à résister en prenant appui sur la maîtrise du métier – et constituer une armée de réserve de remplaçants précaires permettant de tarir le recrutement des titulaires et de baisser le coût du travail enseignant.
Sud Education 35, qui a toujours combattu la masterisation de la formation, appelle au rassemblement intersyndical pour une véritable formation, au rectorat, le mercredi 30 mars, à 14h.
« Ainsi, s’affirment toujours plus clairement les visées de la masterisation de la formation : détruire la formation des enseignants – et donc leur capacité à résister en prenant appui sur la maîtrise du métier – et constituer une armée de réserve de remplaçants précaires permettant de tarir le recrutement des titulaires et de baisser le coût du travail enseignant ».
Le ministère cherche à installer un système de remplacement inefficace et mercantile avec la mise en place de zones de remplacement se recoupant partiellement, l’emploi d’enseignants non titulaires, d’étudiants en master 2 et de TZR dans « des disciplines connexes », l’établissement de partenariats visant à constituer un vivier de remplaçants contractuels avec Pôle emploi ou avec les universités, la constitution de semblables viviers interacadémiques (remplacements dans deux académies frontalières), aucune de ces mesures ne poursuit un objectif pédagogique ; il ne s’agit là que d’économie de bouts de chandelles, de précarisation des salariés de l’éducation, de désorganisation et de casse du service public.
SUD éducation revendique la mise en place d’un service de remplacement compétent et efficace, fondé sur la définition de zones de remplacement de taille raisonnable (un BEC au maximum) et le recrutement de TZR formés au travail spécifique d’enseignants remplaçants et habilités à s’organiser en brigades. Il en va de l’avenir du service public d’éducation !
La fédération SUD EDUCATION a dénoncé lors de l’ouverture de la CAPN du lundi 7 mars la situation catastrophique dans laquelle s’enfonce chaque année un peu plus le service public et laïque d’éducation : suppression de dizaines de milliers de postes d’enseignants et non enseignants, dégradation des conditions de travail, alourdissement et multiplications des tâches, réformes essentiellement axées sur une volonté de casse des statuts, d’économies budgétaires, mise en concurrence des écoles et des personnels, pressions hiérarchiques toujours plus insupportables, précarisation croissante des personnels, notamment des collègues stagiaires.
Les personnels sont désormais maltraités durant toute leur vie professionnelle : d’une difficile entrée dans le métier, sans formation, à une retraite retardée, en passant par un droit à mutation entravé.
SUD Education 35 défend l’idée et le principe d’un droit à la mobilité choisie et volontaire pour tous les personnels, dans le cadre d’un mouvement intra départemental aux règles nationales, transparentes et identiques pour toutes et tous. La situation actuelle va dans la direction bien contraire. Il est aujourd’hui de plus en plus difficile pour nos collègues d’obtenir une mutation dans le cadre du mouvement inter, et il en est de même au niveau intra pour obtenir un poste fixe et de bonnes conditions de travail.
Les raisons de cette remise en question du droit à muter sont multiples :
• suppression massive de postes : plusieurs dizaines de milliers de postes supprimés depuis 2007 pour l’enseignement public.
• développement grandissant et inquiétant des postes profilés, phénomène accentué par l’élargissement du dispositif ECLAIR : nous assistons aujourd’hui à une nouvelle tendance de gestion des personnels, de plus en plus soumis aux choix d’IEN et de speudo-commissions d’entretien sans critères bien définis, à la généralisation de lettres de mission, la mise en mutation des collègues d’une école pour un recrutement en adéquation à un projet de la dite école,…en bref, un pouvoir et une pression hiérarchiques de plus en plus présents, y compris dans les choix de carrière de nos collègues.
Pour terminer, SUD Education 35 dénonce le chantage primaire fait, au mépris des représentants du personnel et surtout des collègues qui demanderont une mutation lors de la phase intra 2011, sur le projet des règles du mouvement concernant le calcul du barème intégrant ou non la note pédagogique selon l’acceptation par les instances paritaires de la mise en place des postes profilés de direction d’école. Dans quel état d’esprit pensez-vous que nous soyons, nous élu(e)s, en attendant votre décision finale ? Des projets de vie sont en jeu, bien loin des considérations politiques qui ont pu entraîner la mise en place de cette règle propre au département d’Ille et Vilaine et donc ouvrant un nouveau chemin vers de la discrimination et de l’individualisme au mépris du collectif que sont les enseignants du 1er degré.
Préparant le mouvement de mutations intra 2011, SUD Education 35 constate et déplore le mépris avec lequel l’inspection académique d’Ille et Vilaine traite les personnels.
L’élue SUD Education 35 / Solidaires
« Les personnels sont désormais maltraités durant toute leur vie professionnelle : d’une difficile entrée dans le métier, sans formation, à une retraite retardée, en passant par un droit à mutation entravé. »
Le Service Minimum d’Accueil est une attaque contre le droit de grève acquis par les luttes du mouvement syndical. La Fédération SUD Éducation ne jette pas l’éponge et appelle à intensifier la mobilisation contre cette loi liberticide.
Elle rappelle que les enseignant-e-s dans des structures spécialisées (comme les SEGPA, EREA, IME, IMPRO, Instituts pour personnes en situations de handicaps, prisons etc.), dans des RASED ainsi que les remplaçants qui ne sont pas dans leurs écoles de rattachement 48h avant la grève ne sont pas concerné-e-s par cette loi et n’ont pas à envoyer de déclarations préalables d’intention de grève.
Ils/elles ne doivent pas le faire !
Nos grèves doivent être efficaces. Elles doivent se voir, permettre de se faire entendre et de faire aboutir nos justes revendications. C’est pourquoi nous ne voulons pas être remplacé-e-s. De plus tous les travailleurs-euses ont le droit de se décider à faire grève la veille.
SUD Éducation appelle donc tou-te-s les enseignant-e-s des écoles à casser la machine anti-grève, soit en refusant d’envoyer les déclarations préalables individuelles d’intention de grève, soit en les envoyant systématiquement (même si on ne fait pas grève les jours dits).
De plus, SUD Éducation continue à revendiquer dans ses préavis, ses revendications, ses luttes l’abandon de la loi sur le Service Minimum d’Accueil, car pour faire respecter le droit de grève la meilleure arme des salarié-e-s reste… la grève !
VIVE LA GREVE …SANS RESTRICTION AUCUNE !
- mercredi 30 mars, à 14h : rassemblement au Rectorat pour une véritable formation à l’appel du Snudi- FO, du SNUipp et de SUD Éducation
- samedi 2 avril à Rennes à Rennes, à 14h au siège de l’ARS, 4 place des Colombes : manifestation pour défendre le système solidaire de santé, l’accès aux soins pour tous et de dénoncer la dérive vers un système qui ferait la part belle aux assureurs privés et multinationales de la santé qui espère une privatisation rapide et lucrative pour eux même.
Sur le plan national l’appel à manifester est signé par plus de 70 associations, partis politiques, syndicats, dont Sud Santé Sociaux et Solidaires
- mardi 12 avril à 20h 30 (date à confirmer) : conférence-débat avec Angélique Del Rey sur le thème « Quelle évaluation à l’école ? »
– Soirée organisée par l’inter-syndicale de la cité scolaire Zola – Lieu : lycée Zola, salle Paul Ricœur, avenue janvier, Rennes.
.DOC en PJ