Fin programmée des professeurs fonctionnaires de l’Education Nationale…
Le syndicat Sud-éducation 35 appelle l’ensemble des enseignants à lutter contre la réforme de la formation des professeurs qui imposera l’obtention d’un master pour passer les concours. Le but réel de cette transformation des conditions d’accès au métier est de constituer un vivier de futurs contractuels, titulaires d’un master professionnalisé mais ayant échoué au concours. Embauchés de façon massive ( comme cela s’est produit dans d’autres administrations) ils ne bénéficieront pas des aspects protecteurs des différents statuts. De plus en plus de professeurs se retrouveront ainsi précarisés, soumis au diktat de chefs gestionnaires(façon France Telecom) dotés de plus en plus de pouvoir grâce à la progression de l’autonomie des établissements… jusqu’au jour où, les concours étant supprimés, toutes les embauches s’effectueront sous cette forme. Les concours, en effet, ne sont pour l’instant maintenus que pour masquer leur suppression prochaine ! Les organisations syndicales qui, tel le SNES, se sont abstenus lors de la présentation de ce projet au CTP ministériel prennent un grand risque à éluder le sens réel de cette réforme qui par ailleurs, n’élève pas (bien au contraire) le niveau de formation théorique des enseignants et diminue de façon substantielle leur formation professionnelle (cf l’article dans notre journal du mois de septembre). L’ensemble de la profession doit sans tarder se mobiliser contre une réforme régressive qui est un maillon important du projet éducatif sarkoziste dont l’objectif réel est le démantèlement de l’Education Nationale. L’année passée, la détermination farouche des lycéens a fait capoter la réforme des lycées de Darcos. L’enjeu est important, soyons à la hauteur ! Osons défendre nos professions et à travers elles le service public de l’Education !