Huit organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, UNSA,
Solidaires, FSU) appellent ensemble à organiser grève et manifestations le
29 janvier. Il s’agit bien d’associer l’ensemble des salarié-e-s du secteur
privé, du secteur public, de la fonction publique, en activité,
enretraite, au chômage, en formation !
Education Nationale, SNCF, fonction publique, Caisses d’Epargne, …
des appels unitaires sont déjà lancés, d’autres vont suivre dans les
prochains jours et les structures interprofessionnelles locales et
départementales vont se rencontrer pour renforcer l’appel à la grève et
organiser les manifestations.
Uniquement dans les dernières semaines de 2008, on a vu de nombreuses grèves : Education nationale, SNCF, Poste,
Audiovisuel, ANPE/ASSEDIC, INSEE, Caisses d’Epargne, Météo France, ONF, AFPA, etc. Les lycéenne-s ont fait
reculer Darcos, il y a aussi les grèves de travailleurs/ses Sans-Papiers qui se
poursuivent en Ile De France… Et des mouvements locaux ou dans bien des secteurs
: commerce, industrie, nettoyage, etc. Les luttes pour l’emploi et les salaires se
multiplient dans le secteur privé …
Une journée de grève et de manifestations, ce ne sera pas suffisant pour faire reculer
le patronat et le gouvernement et il ne faut pas retomber dans la répétition des grèves
de 24 heures, secteur professionnel par secteur professionnel.
Nous devons construire un mouvement interprofessionnel prolongé qui rassemble.
Mais cela fait si longtemps que nous travaillons à un appel interprofessionnel
unitaire, que nous ne sous-estimons pas l’importance de la réussite de cette action. La
suite, indispensable, ne sera possible qu’après une grève massive, des
manifestations puissantes, le 29 janvier !
Face aux attaques qui s’accélèrent …
Dans les entreprises : droit de grève, code du travail, contrat de travail avec licenciements facilités, 35 heures,
suppressions massives d’emplois partout… Contre nos droits sociaux : assurance maladie, accès aux soins pour tous
(franchises médicales, fermeture des hôpitaux), retraites… Contre les libertés : test ADN, fichage dès 13 ans, flicage
accru des chômeurs, expulsions massives des sans-papiers, pénalisation des plus jeunes, répression, mise sous tutelle des
média…
Nous serons des millions à dire au patronat et au gouvernement que nous ne voulons pas payer leur crise. C’est
le système économique qu’ils ont bâti pour nous exploiter qui est en crise. Au nom de quoi, devrions-nous en payer
les conséquences ?
En faisant grève et en participant aux manifestations, nous montrerons que d’autres solutions sont possibles, si nous
posons les questions de fond, … et si nous agissons pour que les réponses ne soient pas seulement celles qui arrangent la
minorité qui prétend nous diriger, … cette minorité qui a gaspillé des centaines de milliards !
Faut-il distribuer des centaines de milliards d’argent public pour
sauver le capitalisme ?
Depuis octobre, toutes les institutions (Etats, FMI, Banque centrale européenne,
etc.) distribuent les milliards à tour de bras pour « sauver le système de la crise
qu’il traverse ». Alors qu’il n’y avait pas d’argent pour nos salaires, pour les
services publics, pour la sécu, pour nos retraites, … alors qu’il fallait réduire la
dette et le déficit public, des milliards sont offerts aux banquiers, aux patrons, aux
actionnaires … et le « déficit public » n’est plus un problème !
Après des dizaines d’années de bataille idéologique pour tenter de nous
convaincre que la seule réalité possible c’est le marché, la libre concurrence, les
privatisations, … quand les bénéficiaires du système sont en difficulté, ils
redécouvrent les bienfaits des aides publiques, mais pour leurs seuls intérêts
privés. Privatiser les profits, socialiser les pertes, demeure un principe de base
du système économique capitaliste. C’est pour cela que ces centaines de
milliards d’euros ne sont pas utilisés pour lutter contre la faim dans le monde,
pour loger celles et ceux qui survivent sans toit, pour créer des emplois stables,
améliorer les conditions de travail ou pour augmenter les salaires et pensions.
Ou se poser la question de construire un autre système
économique ?
Au contraire, sous prétexte de leur crise, patrons et gouvernement
essaient de nous pressurer encore plus ! Nous pouvons refuser : exigeons
une autre répartition de richesses que nous produisons. Par notre travail,
nous contribuons tous à la richesse collective. Le système actuel est
organisé pour que quelques uns s’accaparent la majeure partie du profit
permis par le travail de tous. Les bas salaires, le chômage, la misère des
retraites, la destruction des services publics et de la protection sociale,
etc. ne sont pas une fatalité
mais la conséquence de choix de société. C’est cela qu’il faut remettre en
cause : dans les entreprises, dans les quartiers, discutons ensemble des
revendications dont nous devons exiger satisfaction, et aussi de
l’organisation même du travail, des services collectifs, etc.